Est-ce qu’un adénome est un cancer de la prostate ? Cette question est fréquente chez les patients souffrant d’adénome (ou hypertrophie bénigne de la prostate – HBP). En effet, lorsqu’un diagnostic établi par un spécialiste concerne cet organe, les craintes sont nombreuses. Le terme d’adénome peut faire penser à un cancer, et susciter des inquiétudes infondées.
Pourtant, ces deux pathologies sont bien différentes. Elles sont certes fréquentes chez les hommes. Mais elles n’ont pas les mêmes risques de complications, et leur traitement n’est pas identique. En fait, leur unique point commun est l’organe concerné, à savoir la prostate.
Pour bien comprendre ces deux pathologies, nous allons d’abord vous présenter ce qu’est une HBP, puis vous expliquer ses différences avec le cancer de la prostate.
Qu’est-ce qu’un adénome ou HBP ?
Lorsqu’une HBP est diagnostiquée chez un patient, il peut se poser cette question : est-ce qu’un adénome est un cancer ? La réponse est négative. Il s’agit de deux pathologies distinctes.
Comme son nom l’indique, l’HBP est bénigne. En France, 1 homme sur 2 en est atteint. Elle conduit rarement à de graves complications. Néanmoins, elle nuit à la qualité de vie des patients puisqu’elle entraîne des troubles urinaires. Les plus courants sont :
- des difficultés à uriner ;
- des fuites urinaires ;
- des envies fréquentes d’uriner, y compris la nuit.
Pour soulager les patients souffrant d’adénome, il existe des traitements dont la prise de médicaments et la chirurgie. A Paris, le Dr Allan Lipsker, chirurgien urologue, est spécialisé dans l’opération de la prostate au laser (HoLEP), qui permet de traiter, par voie endoscopique, tous les volumes prostatiques.
De même, il est important de préciser qu’une HBP n’augmente pas le risque de cancer de la prostate. Ces deux pathologies affectent bien la prostate, mais pas les mêmes zones de cet organe.
Quelles sont les différences avec un cancer de la prostate ?
Quand un homme vieillit, la prostate grossit. C’est un phénomène naturel lié à l’âge. Or, en grossissant, elle peut compresser l’urètre et la vessie, et irriter cet organe. Cela empêche sa bonne vidange et entraîne des troubles urinaires. La cause de cette augmentation du volume prostatique n’est pas une tumeur, mais un épaississement physiologique. C’est pourquoi nous pouvons répondre négativement lorsqu’on nous demande : est-ce qu’un adénome est un cancer ?
Cette absence de tumeur est la première différence entre les deux pathologies. Et ce n’est pas la seule. Il faut également préciser que le cancer de la prostate :
- a rarement des symptômes ;
- présente un risque de complications graves (évolution vers un cancer métastatique, décès par exemple) ;
- se distingue de l’HBP par son traitement, puisqu’il ne requiert pas la même intervention chirurgicale.
Par conséquent, avoir des symptômes urinaires ne signifie pas souffrir d’un cancer. Pour savoir si un patient en est atteint, il faut le rechercher en réalisant des examens :
- une analyse de taux PSA (prostate specific antigen) qui est aujourd’hui l’un des premiers outils de dépistage de cancer de cet organe ;
- une IRM qui permet de détecter la présence de lésions suspectes ;
- une biopsie prostatique si le taux de PSA est élevé et si des lésions cibles sont apparues à l’IRM.
Enfin, au moindre problème urinaire, avant d’effectuer des recherches sur Internet et de s’auto-diagnostiquer, le meilleur réflexe à adopter est de consulter un médecin.