Le taux de PSA (Prostate Specific Antigen en anglais ou Antigène Spécifique de la Prostate en français) est souvent évalué en cas de cancer de la prostate, tant pour le diagnostic initial que lors de la prise en charge et du suivi. Il s’agit d’un marqueur spécifique de cet organe, qui peut varier lorsque survient un changement, tel le développement d’une tumeur cancéreuse.
Néanmoins, un taux élevé de PSA n’indique pas nécessairement un cancer de la prostate. C’est pourquoi il faut être vigilant à la lecture des résultats, et consulter un urologue au moindre doute afin de réaliser un nouveau dosage. Mais à partir de quel seuil faut-il s’inquiéter ? On vous répond dans cet article.
Qu’est-ce que le taux de PSA et pourquoi est-il mesuré ?
Le PSA (Antigène Spécifique de la Prostate) est une protéine produite naturellement par cette glande masculine. On le retrouve principalement dans le sperme. Il y en aussi une petite quantité dans le sang, qui varie d’ailleurs en fonction de divers facteurs dont l’âge. Son dosage est mesuré en nombre de nanogrammes par millilitre de sang (ng/ml).
Or lorsque le taux est élevé, il peut être le signe d’une anomalie prostatique, mais il ne signifie pas forcément un cancer. Il peut s’agir d’une infection ou d’un adénome par exemple. Mais ce dosage s’avère également un moyen de dépistage précoce de cancer de la prostate, avant l’apparition de symptômes, et permet donc une prise en charge rapide. Il est aussi effectué après un cancer prostatique, car il est un très bon outil de surveillance des récidives et d’évaluation de l’efficacité d’un traitement.
Pourquoi un taux élevé de PSA ne signifie pas forcément un cancer de la prostate ?
Comme nous l’avons précédemment indiqué, un taux de PSA élevé peut être révélateur d’un cancer. Mais ce n’est pas systématique. Il peut également être lié à :
- Une infection urinaire et dépasser 30 ng/ml ;
- Un adénome (hausse de la taille de la prostate).
De même, il peut augmenter après :
- Un toucher rectal ;
- Une éjaculation ou un rapport sexuel ;
- Une coloscopie ;
- L’utilisation d’une sonde vésicale ;
- Une activité physique intense (le vélo par exemple).
Il augmente aussi avec l’âge, et il arrive qu’il diminue avec la prise de certains médicaments.
Par conséquent, ce dosage n’est pas le seul examen utilisé pour détecter un cancer de la prostate. Lorsque le taux est élevé, une biopsie est notamment prescrite.
Quels sont les seuils à surveiller ?
Le taux normal de PSA doit être inférieur à 4 ng/ml. Pour bien l’interpréter, un médecin tient compte d’autres données liées au patient :
- Son âge ;
- Le volume de sa prostate ;
- Les résultats du toucher rectal.
Cependant, certains seuils peuvent révéler la présence d’un cancer :
- Au stade précoce entre 4 et 10 ng/ml ;
- Au stade avancé lorsqu’il est supérieur à 30 ng/ml ;
- Au stade très avancé quand il est supérieur à 100 ou 200 ng/ml.
Taux élevé de PSA : que faut-il faire ?
Le dosage de PSA permet de mesurer sa quantité dans le sang. Lorsque le résultat est élevé et dépasse 4 ng/ml, consulter un urologue s’avère indispensable. Pour établir un diagnostic précis, il pourra prescrire d’autres examens de dépistage tels :
- Un nouveau dosage pour savoir si cette augmentation était temporaire ou si elle est permanente ;
- Une analyse sanguine pour connaître le taux de PSA libre / PSA total ;
- Un toucher rectal ;
- Une biopsie ;
- Un scanner ;
- Une IRM.